Hier nous avons fait une petite virée familiale chez le médecin ! Hé oui, tout le monde est malade et, depuis plusieurs semaines, on a l’impression de nous repasser nos microbes à tour de rôle. La plus malade est Pitchounette qui depuis un mois et demi, va de rhume en rhume, de toux en toux, de yeux rouges à yeux qui coulent. Rien de très grave bien sûr, mais cela est fatiguant pour elle ! Lors de notre visite chez le médecin, la gentille docteure nous a prescrit un antihistaminique car, tenant compte des symptômes de Pitchounette et de la durée, elle soupçonne une allergie saisonnière.
Les allergies saisonnières, parlons-en ! C’est clairement la pleine saison. Drôle de coïncidence, avec d’autres mamans blogueuses, j’ai eu l’occasion de rencontrer le Dre Marie-Josée Francoeur, allergologue pédiatrique, lors d’un déjeuner conférence organisée par Merck et nous avons découvert 1001 choses sur les allergies saisonnières (appelées les rhinites allergiques dans le jargon médical).
On n’hérite pas d’une allergie, on la développe
Au Canada, 1 adulte sur 4 développe une rhinite allergique. Un chiffre relativement élevé ! Les chiffres sur les enfants sont plus difficiles à obtenir, toutefois pour enlever tous les mythes urbains, Dre Francoeur nous précise que l’allergie n’est pas héréditaire ! Bien évidemment si deux parents ont la même allergie, il y a 80% de chance qu’une allergie soit développée chez l’enfant… mais il y a aussi 20% de chance que l’enfant ne développe aucune allergie 🙂
Rhume versus rhinite allergique
Les allergies s’apparentent bien souvent à un rhume : congestion nasale, éternuements, reniflement, écoulement nasal, toux, raclement de gorge, larmoiement, picotement des yeux, etc. Cette parenté explique d’ailleurs facilement que seul près d’un tiers des allergies sont diagnostiquées et traitées.
Toutefois le rhume et la rhinite allergique se différencient sur différents points:
Rhume | Rhinite Allergique | |
Durée | 7 à 14 jours | Selon exposition allergène – saisonnier si pollens |
Apparition des symptômes | Quelques jours après le contact avec le virus | Immédiat après l’exposition à l’allergène |
Toux | Légère à modérée, sèche à grasse | Parfois toux nocturne (effet secondaire des sécrétions post-nasales) |
Fièvre | Peu | Aucune |
Yeux | Rarement de symptômes oculaires | Symptômes pouvant inclure : picotement des yeux, érythème des yeux, œdème des paupières, brûlement des yeux, larmoiements, yeux cernés |
Mal de gorge | Commun | Aucun – mais raclement de gorge possible |
Les causes des allergies
Nous connaissons les facteurs allergènes apériodiques tels les acariens, les animaux, les moisissures. Pour les allergies saisonnières, les herbes à poux, les pollens d’arbre (bouleau, érable, chêne) et de graminées sont les principaux facteurs à blâmer.
Au Québec, le pollen des arbres est plus « féroce » en mars, avril, mai, juin ; celui des graminées en mai-juin et juillet ; tandis que l’herbe à poux pullule en août et septembre.
Traiter une rhinite allergique saisonnière
- Tout d’abord, pensez aux petits gestes quotidiens qui peuvent aider à lutter contre les allergies saisonnières chez les adultes et les enfants : garder les fenêtres fermées, opter pour l’air climatisé en mode circulation d’air, éviter les activités extérieures quand les taux de pollens sont élevées (jardinage, jeux, tonte), et ne pas faire sécher le linge sur des cordes à linge à l’extérieur. Si vous avez un animal et qu’il va dehors régulièrement, pensez à le nettoyer plus souvent pour éviter qu’il ne rapporte le pollen à l’intérieur de la maison !
- Hydratez et nettoyez votre nez et celui de votre enfant tous les jours avec une solution saline (type hydraSense*). Intégrez cela à votre routine quotidienne… Si comme nous, votre tout-petit se met à crier en voyant que l’on prend la bouteille d’hydraSense*, essayez de l’intégrer à l’heure du bain (on se nettoie les bras, les jambes, les cheveux, alors le nez aussi !) ou d’en faire un jeu (on penche la tête d’un côté et votre enfant active le push-push lui-même). On a testé et ça fonctionne !!!
- Côté médical/pharmaceutique, vous pouvez avoir recours à un antihistaminique. Attention toutefois au choix du produit car certains sont connus pour leurs effets sédatifs, et risquent de limiter la concentration notamment à l’école pour les enfants. De notre côté, nous avons opté pour Aerius Kids* en sirop (avec goût de gomme balloune… miam !)
- Viennent ensuite les programmes plus lourds : intervention médicale (test d’allergie) et désensibilisation
J’espère que ces quelques conseils vous aideront à passer aux travers des allergies…
* Important : Il faut toujours demander l’avis d’un professionnel de la santé avant l’utilisation de produits pharmaceutiques. Veillez également bien lire et suivre l’étiquette du produit ou de la prescription faite par votre médecin.