Aujourd’hui, je me suis retrouvée dans l’obligation d’aller magasiner !!! Oui, oui, j’étais O-B-L-I-G-É-E ! Ben heu, il fallait bien que je trouve chaussures aux pieds de Ti’Bonhomme. Imaginez donc, cela faisait près de 2 semaines qu’il était nu-pied à longueur de journée ne supportant plus aucune des petites chaussures de bébé que nous avions (rendues trop petites ou trop serrées), et enlevant systématiquement ses petits bas. J’ai donc été prise de scrupules et l’appel du magasinage fut plus fort que tout.
Ti’Bonhomme dans la poussette, je me suis donc dirigée vers le Mail Champlain histoire de trouver sa première paire de chaussures. Jusque là, tout va bien… Je rentre dans la boutique, identifie une gentille vendeuse, écoute toutes les consignes pour m’assurer de la bonne pointure, essaie une paire, et achète ses… premières bottines à mon petit coco!!! Elles sont super belles ses chaussures, des Geox (qui respirent car il semble que Ti’Bonhomme ait un des défauts de sa mère côté pieds !), marrons, toutes cutes, et en solde. Que demander de mieux !
Mais, depuis que je suis sortie du magasin, quelque chose me chicotte. Je suis contente de mon achat et Ti’Bonhomme ne semble pas désagréablement surpris. Mais alors, quoi ? Qu’est-ce-qui cause ce petit pincement au coeur et cette petite boule à l’estomac ? Lorsque j’ai acheté les premières chaussures de Pitchounette, en été 2011, je n’avais pas vécu ce phénomène. Alors quoi ? Ti’Bonhomme – 10 mois – première paire de chaussures – septembre – garderie – retour au travail… Tous ces mots raisonnent dans ma tête sans que je ne puisse rien y faire. A 10 mois, Ti’Bonhomme avance à 4 pattes et commence à se mettre debout. Bien sûr, j’ai hâte à ses premiers pas, mais je ne peux m’empêcher d’avoir envie de retenir l’aiguille du temps au maximum… Je veux m’assurer que nos enfants grandissent mais pas trop vite tout de même, afin que l’on puisse profiter de chaque étape de leur croissance au maximum. Je veux continuer à pouvoir couvrir mon bébé de bisous et de câlins pendant qu’il prend son biberon de 4 heures confortablement lové dans mes bras. Je veux continuer à lire des histoires tous les soirs à mes deux petits bouts de chou et leur chanter une comptine avant le dodo (ok, si on pouvait varier de La Poule est sur le toit, ça serait cool!). Je veux continuer à voir les yeux de Pitchounette briller quand elle part en vélo avec Encore un Papa ou qu’elle mange. Je veux continuer à me cacher sous les couvertures avec Pitchounette pour faire des blagues…
Ma petite boule à l’estomac est en train de se dissiper et mon petit pincement au coeur disparaît à son tour… En écrivant ce billet, je me rends compte à quel point je suis chanceuse, et heureuse de ma vie de maman, et j’apprends chaque jour à profiter des petits bonheurs instantanés même si la vie d’aujourd’hui nous oblige trop souvent à prévoir, planifier encore et encore.
Bon nombre de nos amis et parents n’ont de cesse de répéter qu’en un rien de temps votre tout-petit rentre à la maternelle, puis à l’université. Et bien, vous savez quoi ? J’ai plus envie d’y penser! Rien que d’acheter une paire de chaussures à Ti’Bonhomme me retourne, alors imaginez mon état quand Pitchounette va entrer à la maternelle ! Oui, promis, j’éviterai le maquillage ce jour-là! (vous voyez, je ne peux pas s’empêcher de prévoir – trop longtemps – à l’avance 🙂).