Je viens tout juste de terminer la lecture de l’article On n’a pas toute la vie pour faire des bébés ! du magazine Châtelaine. Un sujet d’actualité sur les enjeux de l’âge et de la fertilité. J’ai été surprise de lire que de nombreuses femmes sont « stupéfaites d’apprendre que la fertilité décline avec l’âge ». En lisant cela, j’ai d’abord pensé avoir mal lu, puis après avoir relu ladite phrase et avoir dévoré l’article, cette affirmation a fait son petit bonhomme de chemin… Du stade de « choquée, je ne peux pas y croire », je suis passée au statut de « mais pourquoi en sommes-nous là ? »
À l’heure où l’information est à la portée de nos doigts, est-il possible que l’on ne sache pas que la fertilité décline au fil des ans ? Peut-être, en tant que femme, n’avons-nous pas toujours envie de regarder la réalité en face. Parfois ne sommes-nous pas suffisamment à l’écoute de notre corps ou n’avons-nous pas suffisamment d’éléments pour décortiquer et comprendre toute l’information.
Fait vécu !!! À l’âge de 20 ans, une gynéco m’a annoncé – à brûle pour point – que j’aurais probablement du mal à avoir des enfants, sans m’en dire davantage. Premier choc ! À 22 ans, un autre gynéco me dit exactement le contraire. Deuxième choc ! Il a fallu attendre l’âge de 35 ans pour apprendre qu’effectivement j’avais quelques enjeux de fertilité et que ceux-ci n’étaient pas liés directement à mon âge, mais à un problème ovarien que l’âge ne faisait qu’amplifier. Troisième choc !! Je peux vous dire que j’ai maudit les gynécos qui ne m’ont jamais expliqué quoi que ce soit ! Néanmoins, est-ce que j’aurais décidé d’avoir un enfant plus tôt ? Non, je ne crois pas… J’avais envie de rencontrer l’homme parfait, de semer les graines de ma carrière avant de partir dans cette nouvelle aventure.
J’ai apprécié l’article de Châtelaine dans son analyse, son style, les informations qu’il apporte mais également les questions qu’il a soulevées dans ma tête : comment sensibiliser les femmes plus jeunes sans avoir l’air d’une vieille matante ? Quel est l’âge idéal pour avoir un enfant ? Serait-il possible d’anticiper les enjeux de fertilité plus tôt et d’avoir un véritable système de prévention ? Congeler des ovules à 25 ans en prévision d’un enfant à 35 ans est-il réellement à l’étude et si oui, cela vous semble-t-il normal ?
Aujourd’hui, on parle de fertilité mais qu’en est-il de la résistance physique, car je dois l’avouer, c’est la question qui me turlupine depuis quelques semaines. Je ne parle pas de la forme physique pendant le congé maternité/parental, mais une fois le travail repris… Car, à 35 ans et plus, il faut l’avouer, nous n’avons plus la même forme physique qu’à 25 ans…
À 25 ans, j’étais capable de travailler toute la journée, de faire une heure de sport, d’enchaîner avec une sortie dans un club jusqu’au bout de la nuit et de reprendre le travail le lendemain comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, à 37 ans, je suis capable de me préparer le matin en 45 minutes montre en main (maquillage inclus !), faire déjeuner Pitchounette avant de la déposer à la garderie, travailler toute la journée, courir jusqu’à la voiture pour rentrer à la maison juste à temps pour préparer le souper familial, faire souper Pitchounette, la mettre au dodo, préparer les boîtes à lunch, ranger les jouets, faire une brassée de linge et aux alentours de 21 heures m’enfoncer dans mon lit pour une séance active de fermeture des paupières.
C’est vai, « on n’a pas toute la vie pour faire des bébés »… Notre corps tire des sonnettes d’alarme que ce soit au niveau de sa résistance, de sa fertilité, mais une chose est certaine…une fois que nos bébés sont dans notre vie, on n’a tout le reste de notre vie pour les aimer, les choyer, les câliner… Alors, profitons de cette chance qui nous est offerte de pouvoir donner la vie et de partager notre amour. Merci la vie !